Bonjour,
Ci-dessous un exemple de réalisation exploitant la nouvelle fonction « compteur » de l’IPX.
L’objectif est de réaliser un suivi informatisé de la consommation de Fioul (ou de tout autre carburant d’un brûleur de chaudière). D’une façon plus générale, la solution présentée ci-dessous permet de faire un compteur horaire du temps de fonctionnement d’un appareil sur le secteur.
On utilise la nouvelle fonction «compteur» (firmware >= 3.00.22) totalisant le nombre de fois que son entrée logique #1 (ou #2) est court-circuitée. Le problème se ramène donc à fabriquer un contacteur mécanique qui s’ouvre et se referme à cadence régulière, chaque fois que le brûleur est sous tension. La solution retenue coûte moins que 15 euros et consomme peu d’électricité.
Si vous n’êtes pas familier avec les consignes de sécurité à respecter avec les circuits 240V, le bricolage n’est pas pour vous.
Réalisation :
Démonter un programmateur horaire mécanique (<5 euros), repérer le moteur et la succession d’engrenages qui permet d’abaisser la fréquence de rotation des différentes roues dentées. Identifier un roue tournant par exemple à une fréquence de 1 tour/min. Les roues situées en «aval» sont retirées. Un petit aimant est collé à la roue dentée choisie. Un contacteur ILS (contact Reed miniature) est positionné à proximité, de sorte que le contact se referme chaque fois que l’aimant passe à proximité, c-à-d à chaque tour de roue. (cf photo)
Les 2 fils issus du contacteur ILS sortent du boîtier. Attention à ce qu’ils ne touchent jamais la tension 240 V présente à l’intérieur du boîtier du programmateur, même si ce dernier fonctionne la tête en bas. Utiliser des fils rigides par exemple. La résistance électrique entre les 2 poles de ILS et la partie 240V du boîtier (prise électrique, moteur,…) doit toujours être infinie. Par prudence, certains éléments du boîtier qui sont sous tension 240V (interrupteur, PC en sortie,…) pourront être neutralisés. Ne pas tenter se montage si vous n’avez pas les compétences en électricité.
Un cache pourra avantageusement condamner la face avant du boîtier du programmateur :ainsi, personne ne sera tenté d’insérer une prise d’alimentation 240V sur cette face du boîtier.
On ne peut pas relier directement les deux fils issus de l’ILS à l’IPX-800, car le contact de l’ILS n’est pas très franc, et l’IPX-800 risque de comptabiliser à tord les «rebonds» du contact comme des tours de roue. Il font donc filtrer le signal présent sur l’entrée logique de l’IPX-800. Pour cela, placer en série avec l’un des fils de l’ILS une résistance de 1 à 1,5 kohm (ne pas dépasser 1,5 kΩ sinon l’état fermé de l’ILS ne sera plus distingué de l’état ouvert) et -en parallèle avec l’entrée de l’IPX-800- insérer un condensateur de quelques centaines de microFarad (μF). Attention : il y a un sens de branchement pour les condensateurs chimiques : pour ne pas se tromper, il faut repérer au multimètre la tension DC de quelques volts présente sur l’entrée logique de l’IPX-800. Tout cela est résumé ci-dessous. (cf schéma)
Enfin, un circuit de dérivation est pris sur le circuit d’alimentation du brûleur de la chaudière (en aval d’un éventuel thermostat) et une prise de courant 240V est installée. La tension doit être présente sur cette prise si et seulement si le brûleur «brûle». Le compteur est branché sur cette prise. Le nombre d’heure de fonctionnement pourra être converti, par exemple en litres de fioul ou en kW. Une utilisation plus riche consiste à « logger » la valeur du compteur avec un autre ordinateur pour optimiser sa consommation (cf plot ci-jointe, courbe noire).
Ph.
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