Protection des relais V3, V4, X8R

Ma question et peut-être HS, mais les canaux de sortie n’ont ils pas besoin besoin d’être protégés de la même façon? Ou bien des équipement de protection sont déjà inclus?

Je reviens à la charge si quelqu’un a une réponse :wink:

Bonjour,

qu’appelez-vous canaux de sortie ?

Si ce sont les relais de sortie des IPX800, EDRT2 ou X-8R, alors les réponses sont au dessus.

cdt

Non il s’agit des sorties du XDIMMER directement, ce ne sont pas des relais. Mais je me demandais s’il ne fallait pas intégrer d’équipement de protection/délestage de la même façon pour les protéger du problème de courant d’appel mentionné.

Vous êtes effectivement hors sujet,il vaut mieux créer un post à part pour ne pas brouiller la compréhension de celui-ci
merci

Bonjour,

juste pour donner un exemple du problème des courants d’appel, si on regarde la fiche technique de l’alimentation 12V 4,5A vendue par GCE on voit qu’elle consomme 0,8A en 220V. On pourrait croire qu’il est possible de la commuter (si le besoin s’en faisait sentir) sans problème avec un relais 10A de l’IPX…
Sauf que la notice indique un courant d’appel de 36A !!!
Un disjoncteur 10A encaissera facilement ce pic, mais de quoi coller un relais facilement. CQFD

Bonne journée

Bonjour,
je me permet de réagir à ce fil.
Ce n’est pas le seul à à évoquer les difficultés soulevés par les courants d’appel élevé de certains appareil electrique. Les lampes led au hasard.
Ma question est donc comment savoir quels ampoules led risquent d’abimer le relai ? et donc quel est le courant d’appel d’une led.
Sur le site de philips, il y a plein d’info pour chaque ampoule mais rien sur le courant d’appel. Je n’ai pas vérifié, mais je doute que l’info soit sur l’emballage.
Bref, quelles ampoules led acheter pour être sur de son coups ? J’ai modérément envie (et modérément la place dans mon tableau électrique) de mettre des contacteurs sur tous mes circuits luminaires.
Cordialement

Bonjour,
en fait c’est impossible de répondre. Les fabricants de leds de petites puissance ne donnent pas ce courant d’appel. Mais on peut quand même se faire une idée.
Voici le schéma d’une ampoule led 3 W 220 V entrée de gamme.
ampoule-led-3w-schema-et-composants
Le coupable est C3 qui se comporte comme un court-circuit à la mise sous tension. Le schéma comporte déjà une limitation de courant sous la forme de R1. La loi d’Ohm dit qu’elle limite à 23 A. Selon le fabricant la valeur de cette résistance peut varier ou (rarement car elle vaut 10 fois le prix de la résistance) être remplacée par une CTN qui est une sorte de résistance avec une très forte valeur au départ qui baisse très fortement après qu’un courant ai circulé. Cette valeur de 23 A est dans le pire des cas, contact du relais en haut de la sinusoïde du secteur.
Pour gérer ce problème, il faut distinguer 2 cas :

  • quelques leds de quelques W (par ex 5 leds de 3 W). Risque maximum théorique : 115 A. On peut le gérer en mettant une CTN en série avec la phase commutée, par exemple MF72 50D9 que vous pouvez trouver pour quelques dizaine de centimes sur internet. La valeur de la résistance à froid (ici 50 ohms) et l’intensité supportée, fonction du diamètre, (ici 9 mm) seront à adapter en fonction des leds commutées.
    Voici à quoi ressemble une CTN (ou NTC en anglais)
    Varistor-Ntc-Thermistor-PTC-Th

  • 2ème cas : projecteurs leds de grosse puissance (50 W, 100W, …) ou cumul de leds arrivant à ces puissances.
    Pour les grosses puissances les fabricants donnent le courant d’appel, ici pour un projecteur Osram de 165 W (Largeur de l’impulsion = 330 μs (mesurée à 50 % de l’intensité max).
    16

On voit que le courant consommé est de 0,78 A et le courant d’appel de 62 A (Largeur de l’impulsion = 330 μs (mesurée à 50 % de l’intensité max).
Dans ce cas la solution fiable est d’intercaler un relais statique AVEC détection du passage à 0. Ça veut dire que le relais commute lorsque la tension est à 0, le courant a le temps de s’établir sur la 1ère sinusoïde. Ce relais peut être commandé par du 12 V sous une vingtaine de milliampère ce qui est très loin de surcharger le relais de l’IPX. Ex de relais :
F0346918-01

On le voit, pas de solution miracle à ce réel problème, mais des solutions au cas par cas.

Bonne journée

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Bonjour,
Bravo pour ce message très détaillé. Concernant les relais statiques de ce genre, quelles solutions existent pour faire un montage propre, aux normes et sécurisé dans une installation domestique ? J’ai longtemps chercher, sans vraiment trouver de solution satisfaisante.

Bonjour,
il existe des supports pour rail Din pour les relais statiques de faible puissance (quelques ampères).
R2310955-01

Bonne journée

1 « J'aime »

Merci, je ne connaissais pas. Après, pour des puissances plus élevées (commander un radiateur électrique / un ballon d’eau chaude), j’avais trouvé soit des relais format DIN, mais dont les dimensions avec radiateur excèdent largement les dimensions des tableaux domestiques, soit des relais format « palet de hockey », pour lesquels je reste sans solution.

Grand merci Grocrabe pour toutes ces informations.
L’option la plus simple semble donc d’éviter d’utiliser des ampoules led :slight_smile:

Plus sérieusement, les CTN me semblent suffisantes (eut égard aux puissances d’ampoules que je souhaite commander par IPX) et plus économiques.
Faut que je réflechisse à comment cabler cela proprement et idéalement, qu’il soit aisé de changer une CTN (j’imagine un truc comme les platines de test en électronique à caser quelque part dans ma GTL)
Dernier point, je me disais que je dédierai bien un X8R au controle des circuits led, est ce que cela vous semble logique ? (je dois avouer que je ne comprend pas bien ce qu’est un relai numérique et la différence avec un relai normal…)
Bon dimanche

Bonjour,
un relais classique est comme un interrupteur mural, deux contacts métalliques qui se touchent pour laisser passer le courant, sauf que ce n’est pas un doigt qui les rapproche mais un électroaimant.
relais_electromagnetique_contact_travail
Comme c’est une commutation mécanique, elle est lente par rapport à la fréquence du 230 V et on ne peut pas décider où dans la sinusoïde va se faire le contact et il peut arriver qu’il se fasse au sommet de la sinusoïde où la tension est maximum et donc le courant aussi.
A contrario un relais statique (numérique) n’a pas d’élément en mouvement, la commutation est effectuée par une sorte de transistor qui va très vite et on peut le commander au passage du zéro, tension et courant nul. Il n’y a donc pas de courant d’appel et pas besoin de l’effacer avec une NTC.
Utiliser un X8R est faisable (j’en installe 2 chez moi pour ça), ils ont des relais mécaniques que vous pouvez protéger par des NTC ou en ajoutant des relais statiques ou des contacteurs entre les relais et les leds. Les contacteurs sont des relais mécaniques mais avec des contacts plus gros, en métal plus résistant et avec des électroaimants plus puissants (d’où le claquement que l’on entend) ce qui explique qu’ils sont 10 fois plus chers que des simples relais.

Soyez vigilant pour votre câblage, les CTN sont en contact avec le 230 V, une platine de test n’est pas prévue pour ça. Pensez aussi à isoler votre montage, la norme interdit les connexions non protégées et/ou que l’on peut débrancher sans outils dans un tableau.
Bonne journée

Encore une fois merci Grocrabe,
je ne compte bien sur pas utiliser une platine de test electronique, mais je pensais chercher un systèmes a peu près équivalents pour tableau électrique : je cable

  • la phase entre IPX et un truc
  • la phase entre le truc et la lampe
  • au niveau du truc, je peux relativement simplement insérer un CTN

Quitte à recouvrir les pates du CTN d’un manchon isolant thermoretractable (qui a sans doute un vrai nom que je ne connais pas).

Si quelqu’un sait ce que pourrait être ledit truc…

Par ailleurs, juste pour être sur que j’ai bien compris, en dehors du courant d’appel, on peut calculer l’intensité du courant consommé par une LED par le classique P = U x I ?
Et du coup, c’est cet ampérage qui doit être pris en compte pour calibrer les CTN (ou les relais statique avec detection du passage du 0) ?

Bon dimanche

Bonjour Supergnouf,

comme vous l’avez expliqué, la CTN est en série entre le contact et la/les Led. Du coup elle peut être n’importe où, même en dehors du tableau. Deux contraintes à respecter à tout prix : bien penser à l’isolation et ne pas mettre la CTN contre quelque chose ou dans un espace trop confiné. Par principe elle va chauffer puisque c’est ainsi que sa résistance diminue (forte à température ambiante puis faible quand le courant est établi).
Si vous avez de la place dans votre tableau une solution élégante est celle-ci :


2 jonctions pour rail din, la CTN au dessus qui peut dissiper sans problème et de la gaine thermo pour isoler les pattes.

Pour calculer l’ampérage, P=UxI est une bonne approximation. En effet pour des raisons marketing la plupart des fabricants donnent la puissance consommée par la led, en oubliant celle de l’électronique, en particulier la résistance de limitation de courant (R1 dans le schéma d’un post précédent).

Maintenant pour calculer la valeur de la résistance à 25° de la CTN on utilise aussi U=RxI mais sous la forme Rtot=Umax/I.
Umax est la tension maximale soit la tension efficace x √2, soit pour 230 Veff une Vmax de 325V. I est l’intensité de limitation (10A dans le cas des relais de l’IPX), On obtient Rtot = 23,5 Ω. C’est là que ça se complique, j’ai écrit Rtot parce que c’est la somme des résistances de la CTN et de la résistance de limitation à l’intérieur des leds, la fameuse R1. On voit que pour l’ampoule de 3 W elle fait 10Ω, donc la CTN ne fait plus que 13,5Ω. Si on a plusieurs ampoules en parallèle les résistances se divisent et on peut finir par les négliger (ex 4 ampoules de 3 W, résistance globale de 2,5 Ω, soit inférieur à la tolérance de fabrication de la CTN (+/-15%).
Et maintenant un dernier problème. Nos Leds consomment très peu (et c’est bien :money_mouth_face:) mais la plus petite des CTN de 33Ω a besoin de 500 mA pour descendre à une valeur de 1,5Ω. Avec nos 4 ampoules de 3W elle va rester à 33Ω ce qui n’est pas grave car la chute de tension est de moins de 2 V. Dans cette configuration on peut aisément la remplacer par une résistance de 47Ω/5W pour le même prix et qui limitera à 5A l’appel de courant avec une chute de 2,35V. Et l’astuce de montage fonctionne aussi…

Voila, désolé d’avoir été un peu long, mais ça permet de comprendre qu’il ne peut y avoir une formule magique pour régler le problème.

Bonne journée

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Bonjour,

En général pour manger un courant d’appel on utilise un snubber :slight_smile:

Un condensateur X2 de 100nf avec une résistance série de 100 Ohms fait le job et protège le contact d’un relais.

Le montage de @grocrabe a base de ctn en série fonctionne en limiteur de courant. Il est cependant impératif de bien calculer la valeur de ctn et la puissance que celle-ci va dissiper pour éviter de transformer la CTN en raclette @grocrabe comprendra la boutade :slight_smile:

Cdt

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Bonjour,
pourquoi ne pas en faire un produit à part entière (avec capot et raccordement) et ainsi éviterait bien des bidouillages!!!
Cdt

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Oui c’est déjà le cas :

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bonjour @Jweb
je pense que le produit cité ne comporte pas la résistance mais juste le condensateur X2.
cdt

Bonjour,
Est ce que le condensateur vendu par GCE se mets en parallèle sur la charge ou faut il le mettre en parallèle sur le contact du relais ?
Fred60